rajib shak monteagle

About rajib shak monteagle

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Rajib Shak-Monteagle est né à Aharanda province de Sylhet à l'Est du Bangladesh le 20 novembre 1996, dans une famille modeste, il est élevé par sa mère. Il a beaucoup dessiné à l'école de son village, sa première école fut "la campagne du Bangladesh". Après avoir commencé à travailler très jeune, il est arrivé en France en 2011. Aujourd’hui il a la double nationalité française et Bangladaise . Accueilli puis adopté par une famille française, il suit plusieurs années les cours de l'Alliance française pour acquérir des bases de français, tout en continuant à dessiner. Il suit aussi les cours d’art de la Ville de Paris à Ivry. Pendant trois années il participe à des travaux de fouilles archéologiques à la salle capitulaire de l'abbaye de St Evroult dans l’Orne, avec Anne Sophie Vigot la directrice de fouilles, et une autre année au chantier de fouilles du Lazaretto nuevo à Venise. Il suit une classe préparatoire à l'EAP Paris- Seine puis est admis au concours de l'ENSBA. Il commence alors à peindre dans l'atelier Reilly. Elève à l’ENSBA de Paris après avoir passé le concours d’entrée en 2018, il est en 3e année -atelier Nathalie Tallec. Il a exploré les possibilités de l’acrylique et de la peinture à l’huile, et peint des toiles de plus en plus grandes. Il a appris le pastel à la villa Tamaris de la Seyne. Son travail -peinture, dessin, sculpture, gravure, métal- témoigne souvent d’un monde rural menacé par l’urbanisation ; le Bangladesh est un pays trois fois plus peuplé que la France, sur une surface quatre fois plus petite. Les inondations, la montée du niveau de la mer due au changement climatique, la pollution, menacent un monde où pourtant le pays accueille, difficilement, 800.000 Rohyinga fuyant la persécution de Birmanie, et craint que les musulmans indiens persécutés par leur gouvernement, ne doivent se réfugier aussi sur son territoire. C’est à Montreuil que Rajib a commencé sa formation artistique, avec le peintre montreuillois Noël Perrier, qui ne lui a pas mesuré ses bons conseils. Rajib a écrit et illustré des contes inspirés par la mythologie villageoise. Il a beaucoup appris de quatre stages archéologiques dans la Mayenne et en Italie en 2015-2018. Il a joué dans le film « Paki’s flowers » de Nas Lazreg. Il a aussi joué dans un spectacle de l’atelier théâtral du lycée Fénelon, donné à Nanterre-Amandiers, au cours duquel la jeune chanteuse Naïma Naouri a interprété une chanson en bengladais de Rajib. Il a aussi dessiné les décors de ce spectacle. Il a réalisé un court-métrage sur Mona Lisa : « Elle s’en va ». Il est aussi proche, par sa nostalgie d’un passé rêvé, du chorégraphe anglo-bengladais Akhram Khan. Rajib Shak a exposé à Montreuil avec un bon accueil public ( article du Parisien). Il a fait plusieurs expositions aux Beaux-Arts « Il ne faut pas que la toile effleure le sol » en 2019, « it’s my party » exposition collective en 2020. Il a exposé à la villa Tamaris à la Seyne. Il prépare une importante exposition à Chittagong (Bangladesh). Pour conclure, Rajib, qui a un BAFA, s’est engagé comme bénévole avec l’association Habitat et Humanisme en portant quotidiennement des repas aux personnes réfugiées et SDF confinées par le COVID 19 à l’hôtel Ibis de la Porte de Montreuil et il a organisé à leur demande un atelier de dessin. Pratiques artistiques Je me suis initié à des pratiques que j'ai approfondies peu à peu; l'acrylique a cédé peu à peu pour être remplacé par la peinture à l'huile, sur des formats de plus en plus grands de 3m x 2. Je maîtrise le dessin en anatomie, puis le pastel, que j'ai pratiqué lors du stage de l'Ecole à la Villa Tamaris de la Seyne sur Mer. J'ai illustré des contes de mythologie villageoise bangla, que j'ai écrits, et qui vont être publiés. J'ai joué dans le film Paki's flowers de Nas Lazreg. Critique Ce qui caractérise la jeune œuvre de Rajib Shak, c'est la profondeur du temps bien cachée à la surface des toiles; le temps des migrants qui ont changé de monde, le temps de la juxtaposition des cultures, le temps du lointain passé qu'il a découvert et par conséquent créé en manipulant les squelettes du VIIIe siècle dans la Mayenne, lui dont la culture interdisait de toucher une tombe, lui qui a vu des fantômes dans son village, et qui sait que dans le sol on trouve des poissons qui nagent, et qu'il faut les remettre dans l'eau , comme les squelettes couverts de terre, pour qu'ils revivent. Rajib Shak a trouvé aux Beaux-Arts la liberté de dessiner le modèle vivant, de dessiner des nus, alors que dans son pays d’origine, ces libertés sont presque impossibles à cause de pressions de groupes religieux. La vision du monde de Rajib Shak est celle d'un mouvement continuel, qui va vers une destruction, comme celle des Mona Lisa, inéluctable, mais une destruction qui laissera des traces de beauté, plus belles encore que celles de l'ancien monde. Une vision optimiste donc.

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